Qui ne connait pas le séraphin Lampion, ce personnage excentrique apparu dans Le Trésor de Rackham le Rouge ? Avec son assurance-vie à la main, il débarque à Moulinsart pour convaincre le capitaine Haddock de souscrire à son contrat.
Ses méthodes de vente sont pour le moins inhabituelles. Entre le fait de s’inviter sans prévenir, de donner de soi-disant « bons conseils » tout va et de partir en courant à la moindre contrariété, Lampion est loin d’être un professionnel fiable.
Pourtant certains pourraient être tentés de faire l’amalgame avec la profession de courtier en assurances. Mais que les choses soient claires : en Belgique, le courtier n’a rien à voir avec ce vendeur fantasque !
Le courtier, un professionnel sérieux et compétent
Contrairement à Lampion, le courtier en assurances belge est avant tout un professionnel diplômé qui a suivi des études spécialisées. Il doit être titulaire d’un bachelier ou master en droit, sciences économiques, sciences actuarielles ou sciences de gestion.
Ensuite, le courtier doit obtenir un certificat de connaissances de niveau 1 ou 2, sanctionnant sa maîtrise théorique et pratique des assurances. Ce n’est qu’après avoir réussi cet examen difficile qu’il peut exercer son métier et s’inscrire à la FSMA (autorité des services et des marchés financiers).
De plus, le courtier est soumis à une obligation de formation continue pour rester à jour dans ses connaissances. Chaque année, il doit justifier au minimum de 20 heures de formation pour maintenir son certificat FSMA.
Bref, loin d’être un vendeur improvisé, le courtier maîtrise parfaitement les rouages complexes des assurances. Grâce à son expertise, il est à même de conseiller ses clients sur les contrats les mieux adaptés.
Le devoir de conseil, une priorité absolue
Contrairement au séraphin Lampion qui tente d’écouler son assurance vie à tout prix, le courtier belge place les intérêts de ses clients avant tout. Son premier devoir est de les informer de manière objective, en tenant compte de leur situation personnelle et financière.
Le courtier analyse minutieusement les besoins du client avant de lui soumettre les contrats les plus pertinents. Il met en avant les avantages et les inconvénients de chaque option, pour que le client puisse prendre une décision éclairée.
S’il constate que son client est déjà bien couvert, le courtier l’en informera également. L’éthique professionnelle prime avant tout.
Des obligations légales strictes
Enfin, contrairement à Lampion qui file à l’anglaise sans demander son reste, le courtier belge est tenu de respecter des obligations légales strictes dans l’exercice de son métier.
Il a des devoirs en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Avant toute souscription, il doit identifier formellement ses clients et vérifier l’origine des fonds.
Le courtier est également soumis au secret professionnel : il ne peut divulguer aucune information confidentielle sur ses clients. En cas de manquement, il s’expose à de lourdes sanctions disciplinaires de la FSMA.
Bref, le courtier évolue dans un cadre réglementaire rigoureux pour garantir un service optimal aux consommateurs. Rien à voir avec l’amateurisme du séraphin Lampion !
Alors, la prochaine fois que votre courtier vous conseillera, ne fuyez pas en hurlant « Au secours, c’est le séraphin Lampion ! » Non, rassurez-vous, c’est juste un professionnel consciencieux qui ne cherche qu’à vous aider.
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